- Parcours du débutant (20 11 04)

- Parcours du débutant - chap 2 : ferret-proofer (29 11 04)

- Parcours etc… Parler fufu avec la famille (01 01 05)

- Attendre fufu (parcours etc… chap 4) (29 01 05)

- Trouver fufu (parcours du pout-poutant - chap. n° 4 074) (21 02 05)

- Monologue d'une convoyeuse de fufu en rut (12 03 05)

- Parcours de l'épuisant (tome 2 024) (18 03 05)

- Le furet, un animal de dessin animé ? (09 04 05)

- Grosse fatigue (12 04 05)

- Les joies du ménage (24 05 05)

 ******

Couper les griffes quand on est célibataire

La quarantaine

J'ai adopté des vampires ! (la légende du furet buveur de sang)

Alimentation carnée pour les débutants

Les couleurs pour les nuls

Quel rapport entre marquages et surdité ?

Le guide du Rutard

Les bêtises

Vous avez perdu votre furet, que faire ?

Fufu vs chat

 

- Retour -

 

 

 

Parcours du débutant

 

Ca commence par "c'est rudement mignon ces p'tites bêtes là !" et ça se poursuit par la visite en long en large et en travers de tous les sites internet comportant les mots "furet", "furette", "fureton", "fufu", la lecture de tous les ouvrages qu'on arrive à se procurer… et là on est déjà à moitié mordu par le virus "fufu". Après une vue d'ensemble de la bête, sa vie, son œuvre, ses besoins, ses bêtises viennent les premières questions et réflexions…

- Pourquoi un furet ? Ben pourquoi pas ! J'aime profondément les animaux, c'est bien pour cela que je n'ai pas de chien puisque je vis en appartement (sortant peu je me refuse à laisser un chien quasiment toute la journée dans la maison), pas de chat (je trouve le dit appartement trop petit pour lui établir un territoire correct). Le furet me semble un bon compromis, même si visiblement il n'a rien ni du chien ni du chat à part les poils.

- Cage ou pas cage ? Si je prends un fufu, c'est pas pour le laisser enfermé à longueur de journées, ce sera donc semi-liberté, ça tombe bien, je suis à la maison quasiment tout le temps. Voui, mais un p'tit tour de l'appartement s'impose… La salle : hum… il faudra bouger le canapé, sécuriser les prises, faire gaffe aux fenêtres en été… Cuisine : minuscule la cuisine, à moins de tomber sur un fufu champion de saut en hauteur il ne pourra pas grimper sur le plan de travail, penser à réfléchir sur un moyen de bloquer l'accès à l'arrière du frigo, installer des aimants aux portes des 3 placards bas… Salle de bain : vérifier qu'il n'y ai rien de dangereux derrière la machine à laver. Chambre : hum hum ! espace interdit cause moquette, ou alors sous haute surveillance. D'un autre côté j'y suis à longueur de journée dans la chambre, c'est là que je travaille sur mon ordinateur… je vois déjà le bestiau faire la sieste sur le lit à 2 pas de moi. Pffff ! aucune volonté ! ça commence bien ! Chambre d'enfant : interdit cause petits jouets en pagaille et grand lit tout plein de recoins en dessous, vous savez, ces lits en hauteur avec le bureau dessous ? Ben dessous c'est extra comme cachette, je garde le souvenir ému et néanmoins tremblant de la chasse au chaton l'année dernière, une charmante petite bête offerte à ma filleule que j'ai mis tout un après-midi à retrouver tellement elle était bien cachée ! Que d'inquiétude ! A part ça ça a l'air d'aller. Sol en faux parquet ou lino dans toutes les pièces (sauf ma chambre), plein de bazar partout mais ça m'apprendra à ranger un peu !

- Premier problème : je suis aquariophile. 8 bacs à la maison… Aïe aïe Aïe ! Pas question de voir mes p'tites écailles alignées sur la moquette par un furet pecheur ni se retrouver avec un gros poisson à poils dans un des aquariums ! La plupart sont inaccessibles et/ou couverts mais quid des 3 petits là et de celui ci sur le bureau ? hum… oublier le projet du splendide aqua-terrarium et penser à fabriquer des couvercles pour les aquas qui ne sont pas couverts, trouver un moyen de cacher tous ces fils électriques qui grouillent de partout. Quand on est aquariophile on est forcément bricoleur !

- Second problème : la cage. Le monstre sera lâché en majeure partie du temps, mais si j'ai tout bien compris, une cage s'impose pour sa sécurité lorsque je m'absenterai, c'est-à-dire pour le sacro-saint déjeuner du dimanche chez pôpa et môman à 50 km de là et 10 minutes matin et soir quand j'emmène et vais chercher ma progéniture à l'école + les courses ½ h à 1h de temps en temps. Apparemment celles du commerce sont particulièrement moches ET particulièrement chères. Quand on aime on ne compte pas vous me direz, certes, m'enfin sauf si on m'en donne une (je plaisante hein) autant essayer de faire un peu plus joli pour un peu moins cher. J'en veux une grande en plus, je veux pas voir mon fufu coincé dans 20 cm2. Oui mais d'un autre côté il n'y sera pas très souvent dans cette cage… Bon, on va dire taille moyenne, fabrication maison (quand on est aquariophile on est forcément bricoleur que j'vous dis), et puis comme ça je pourrais l'agrandir à volonté si d'aventure je devais trouver un travail qui m'oblige à m'absenter plus longtemps dans la journée. Ah oui mais je vais la mettre où cette cage ? Ce n'est pas super décoratif il faut bien l'avouer, et la maison n'est pas très très grande… Second tour de l'appart' : il reste un p'tit coin entre la commode et le mur dans la salle. Faut que je mesure pour mon palace sur-mesure, ça devrait le faire.

- Questions en vrac : un seul fufu ou 2 d'un coup ? Mâle ou femelle ? Mâle ET femelle ? Je me sens attirée par ces dames mais j'adore la bouille de ces messieurs. Cruel dilemme… Albinos ou putoisé ? Adulte ou jeune ? Stérilisation ou pas ?

Pop pop pop ! Soyons raisonnables : un seul fufu pour commencer, il sera toujours temps de réfléchir à la venue d'un autre plus tard si l'envie s'en fait sentir. Même si c'est toute une éducation à faire je me sens plus "rassurée" à opter pour un fureton qu'un adulte. Une petite préférence pour les putoisés, question réglée pour la robe. Quoi que… blanc c'est très joli aussi… Vu que tu n'y connais pas encore grand chose ma p'tite Nath, il serait aussi sans doute préférable pour toi mais aussi pour ton (peut-être) futur fufu de songer à la stérilisation que de te lancer dans des chaleurs, ruts et repros que tu n'es pas sûr de savoir ni pouvoir assumer. Bon, on résume : un seul fufu, putoisé si possible mais blanc c'est pas mal aussi (bon ! faudrait savoir !), stérilisé. Oui mais mâle ou femelle ? Y disent qu'une fois stérilisés il n'y a pas franchement de différence à part la taille… (???) L'odeur ? Le comportement ? Le caractère ? Je sais pas moi ! Oskour !!!

- Récapitulatif de l'équipement minimum nécessaire, hors bricolage : cage (OK), panier de transport, litière et bacS qui vont avec, linges (OK - je me disais bien que j'avais raison de garder toutes ces vieilles fringues et couvertures dans le haut de mon placard…), nourriture, coupe-griffes et de quoi nettoyer les noreilles, foultitude de jouets adaptés à la bêêêêête… heu… j'oublie rien ? Sur que j'oublie quelque chose… Bon ça me viendra bien au fil du temps, je garde la liste sous le coude.

- Calculer le P.A.B. (Potentiel d'Acceptabilité de la Bête) : Je ne suis pas seule à la maison, maman célibataire d'un petit monstre de 8 ans la moindre des choses est de demander même si c'est pas lui qui décide au final. Enfin… demander c'est beaucoup dire, plutôt étudier les risques encourus pour junior et pour fufu et analyser le taux de cohabitation des 2 multiplié par la valeur de compatibilité probable moins le désordre au carré et au mètre carré (faut aussi que je pense à ma santé et à mes p'tits nerfs). Bref : bien qu'il me réclame 3 fois l'an un chien ou un chat mon fiston ne semble pas plus attiré que ça par la gente animale. Comme j'ai des poissons il en a voulu des à lui (et en a) mais c'est maman qui s'en occupe, du nettoyage au nourrissage. Ceci dit c'est un peu spécial les poipois, l'entretien demande un certain doigté et un minimum d'expérience… Bref de bref : Junior semble voir plutôt "posséder un animal" avec tout l'égoïsme de la chose que cela sous-entend, mais c'est un peu de son âge et normal dans la mesure où il n'y a jamais eu de bête à poil à la maison depuis qu'il est là. Ceci étant dit, si fufu il y a c'est moi qui vais gérer la chose. Reste à savoir si Junior risquerait de lui faire du mal (la réponse est non, il est très capable de comprendre qu'on ne tape pas les animaux et il le sait déjà de toute façon, il les aime même s'il n'a pas la passion que j'avais moi à son âge), et si fufu ne l'enquiquinera pas trop : espace de jeux, devoir ranger ses jouets plus souvent qu'il ne le fait (bon oui d'accord, je rêve un peu là), etc… Après tout un animal dans une maison, c'est un être vivant (cqfd) qui prend du temps et de la place physique et affective. Reste plus qu'à prier pour qu'il ne soit pas allergique et moi non plus.

- Budget : Ben oui, on a beau dire il faut y penser quand même… Ounch ! Ca coûte une fortune ces bestioles là ! Achat, matoss, soins, véto, nourriture… Mazette ! Non mais dis donc ma p'tite Nath… t'as déjà calculé combien te coûtaient tes aquas à l'année ? hum ? Non ? Bon ben continue comme ça ! Si tu as de quoi tu y vas, sinon tu attendras. Nan mais alors !

- Dernier point : Se cramponner à son clavier pour ne surtout PAS consulter les petites annonces avant de se sentir totalement paré à accueillir un furet, que ce soit matériellement ou mentalement (toute façon ma grande t'as bien le temps, l'époque des repros est finie à cette période de l'année ! ah ah ! ça t'apprendra ! tu peux toujours baver si tu vas y jeter un œil !) Désir de se le procurer auprès d'un ou d'une charmant(e) particulier(e) qu'on pourra assaillir de questions jusqu'à épuisement, éventuellement visiter, rencontrer et plus si affinités. Je me vois déjà me balader de rencontres "furets" en rencontres "fufuphiles", faire garder pendant les vacances ma boule de poil chez Lulu qu'est devenue ma meilleure copine depuis que je sais qu'elle a 12 furets et faire la tronche quand je devrais lui rendre la pareille dans mon 44m2, papoter des heures durant sur les forums dédiés et envoyer sur le net des photos de MON fufu dans tous ses états tout en dispensant mes bons conseils d'ex-débutante. Heu… Il y a d'heureux possesseurs de furets de Seine-Maritime dans le coin ? Des Haut-Normands ? Des Normands tout court ? Mais nan, fuyez pas, chuis pas méchante c'est promis !

Je ferais une bonne Pout-Pouteuse vous croyez ? hum ?

Bon, c'est pas le tout mais j'ai une cage à construire et un appart' à aménager moi… Rendez-vous dans quelques mois si le virus "fufu" n'a pas trouvé d'antidote sur ma personne !

Up !

 

 

Parcours du débutant - chap 2 : ferret-proofer

 

Etape n° 1 : Se poster au milieu du salon, poings sur les hanches. Tourner sur soi-même pour une vue panoramique du secteur. Se gratter la tête. Soupirer. Retrousser ses manches et prendre son courage à deux mains.

Etape n° 2 : Dégrossir. Dégager partiellement le terrain : Ranger le carton qui attend là depuis 6 mois qu'on le descende à la cave, les chaussures qui traînent, le doudou du petit, les catalogues et programme télé empilés sur la table basse, les legos planqués sous l'armoire, les chaussettes du mari… ah non j'ai pas de mari (damned, mais à qui sont ces chaussettes ?!). Se donner de manière ferme et définitive la bonne résolution de ne plus JAMAIS laisser traîner ce fouillis. Penser à faire la leçon à Junior : Tu ne dois plus JAMAIS laisser traîner ce fouillis ! Ne pas oublier le vase affreux offert par Tatie à Noël l'année dernière, oui oui, celui là qu'on n'ose pas jeter des fois qu'elle débarque à l'improviste. Oh pis non, le laisser bien en évidence sur la table basse et penser à dire à Fufu qu'il est autorisé à jouer avec, promis, il ne serra pas grondé !

Etape n° 3 : récapituler les travaux à accomplir. Sécuriser les prises, bloquer les accès à risque, limiter les cachettes possibles et les rendre accessibles à une main humaine pour ramasser les croquettes moisies empilées là par un furet qui se prend pour un écureuil, empêcher les ouvertures intempestives de placards à portée de papattes. Faire les courses : planches, vis, colle, grillage, clous, tuyaux, enduit, mastic… Se mettre à l'ouvrage. Hurler contre ce pitain de marteau qui vient de nous écrabouiller le doigt et se consoler en se disant que c'est un entraînement divin aux morsures du monstre qu'on s'apprête à accueillir !.

Etape n° 4 : réaménager son intérieur. Mètre en main noter les distances de meuble à meuble, de sol à fenêtres, de sol à chaise, de chaise à table, de table à buffet en long, en large, en travers et même en rond. Pas de meubles bas à proximité des meubles hauts (longueur du furet x capacité de saut en longueur au carré moins tabouret + commode divisé par capacité de saut en hauteur = distance sécuritaire minimum hors rideaux, échelle, escabeau et meubles bas).

Prendre du recul et imaginer fufu dans la place en train d'exercer son fusbury : hop le pouf (1 marche), hop la chaise (2 marches), hop la table (3 marches), hop le p'tit bureau (4…), hop la commode (5…), hop l'aquarium (plouf !) - Ecarter les meubles d'encore 3 mètres.

Admirer son œuvre : tous les meubles au fond de la salle et ambiance feng-shui devant soi : plus une chaise à l'horizon c'est parfait. NB : Ne pas oublier de se dire qu'on a un splendide parquet que l'on peut désormais admirer à souhait, ça réconforte. NB n° 2 : Oui mais plus pour longtemps !

Etape n° 5 : Refaire sa déco. Continuer dans le feng-shui dans la partie inférieure de la pièce (du sol à la moitié du mur) et créer le plus artistiquement possible une ambiance vide grenier dans la partie supérieure. En clair : déplacer les bibelots du bas vers le haut de manière à rendre ses étagères, meubles et bibliothèques vides en bas et pleines en haut. Se réjouir des épaules et de la poitrine de rêve que l'on va bientôt avoir à force de lever les bras pour attraper ses disques.

Etape n° 6 : s'asseoir sur la seule chaise restant au milieu du salon pour une pause bien méritée. Se demander si tout ça n'est pas qu'une sombre machination pour vous faire patienter de votre futur animal… Si ça se trouve le furet est une créature a-do-rable qui n'abîme jamais rien, est extrêmement propre, ne monte nulle part, est extrêmement prudent, calme, paisible, serein, zen, obéissant, discipliné... Oui, c'est sûr, c'est un complot tout ça…

Up !

 

 

Parcours etc… Parler fufu avec la famille (1er janvier 2005)

 

Ben oui, ça fait aussi partie du parcours du débutant d'annoncer à la famille que l'on va accueillir un nouveau membre en la personne de Fufu 1er... Pn n'est pas obligé, surtout quand on est une grande fifille indépendante, autonome et responsable, mais on ne sait pas pourquoi, faut que ça sorte.

- On prend un repas de 25 décembre organisé par Tatie et on se retrouve à table avec papa, maman, un des grands frères et fiston.

- On profite que la discussion tourne autour des chats de l'autre grand frère pour annoncer que l'on songe plus que sérieusement à prendre un furet à la maison.

- et là : ON SE BOUCHE LES OREILLES !

* cris et hurlements désespérés de la mère et shéma symptomatique de toute la famille réunie issue de la bonne campagne normande à fufus-chasseurs-en-clapier

* ça pue !

* ça égorge les poulets !

* ça boit du sang !

* ça mort !

* c'est sauvage !

* le voisin en avait, de vraies teignes !

* t'es folle !

* fais pas ça !

* ça va pas la tête ?

* c'est affreux !

* Les furets ça a besoin de sauter d'arbre en arbre dans la forêt

* ben oui, les furets ça vit à la ferme !

* etc etc etc...

- en moins de 5 minutes se sentir malgré ses 35 ans révolus comme une petite fille qui vient de faire une grosse bêtise et entendre en même temps tout ce qu'il est possible et imaginable d'inventer en matière d'idées reçues sur les furets.

- couper court à la lapidation sans même chercher à expliquer et démonter les idées reçues qu'on se prend en pleine poire : STOP ! On n'en parle même plus, on va se facher à mort !

Sous le regard exorbité du père, désespéré de la mère, ahuri du frère, interloqué de la tante, se dire qu'on aurait mieux fait de la fermer.

Je m'attendais bien à quelques remarques du genre "dis donc, ça va pas mieux toi..." (je suis un peu la "hors norme" de la famille) mais des hurlements pareils quand même pas. J'aurais dit que je comptais adopter un tigre qu'ils n'auraient pas réagi aussi vivement ls ne vivent pas chez moi, je ne vis plus chez eux depuis longtemps, "pas de comptes à rendre" comme on dit. C'est juste ce petit "truc", quand on veut partager une nouvelle, de se prendre un gros rateau dans la figure alors qu'on ne leur demande même pas leur avis et encore moins leur approbation, juste leur dire qu'il y aura bientôt un nouveau membre dans notre maison à nous (et pas la leur) et qu'on en est content. Ah les parents, j'vous jure !

Chiche que je demande à ma mère de préparer une coupelle de sang frais quand je viendrais lui présenter mon fauve_sanguinaire_aux_dents_acérées_qui_pue. Parce que vous croyez que je vais m'gêner ? Nan mais des fois !

Up !

 

 

Attendre fufu (parcours etc… chap 4)

 

On a beau être aussi patient(e) qu'un bigorneau attendant la marée, on finit par ronger son frein en attendant la saison des pluies heu ! pardon, des furetons.

On devient un peu bizarre, tournant en rond dans la maison, vérifiant pour la 1 051ème fois la sécurité, regardant d'un oeil tantôt avide (le gauche), tantôt triste (le droit), la cage de transport posée dans l'entrée, la cage vide (heureusement, elle est pas finie !), les bacs à litière qui s'amoncellent en attendant que leur place soit assignée...

Damned, comment survivre dans ce grand désert fufuesque sans se ronger chacun de ses ongles jusqu'à ceux des orteils ni devenir fou ? C'est comme une fin de grossesse, à la longue on n'en peut plus et on se damnerait pour que ça s'arrête. Perso je faisais le ménage du sol au plafond, on se serait cru dans un laboratoire tellement ça brillait de partout. Avec un furet c'est pas pareil, on aura beau jouer de l'aspirateur, c'est pas ça qui le fera arriver plus vite !

- Eplucher 20 fois par jour les p'tites annonces, même si on sait que ça ne sert à rien pour le moment

- Rédiger à son tour une annonce de 30 pages avec CV incorporé pour postuler à l'illustre emploi de chercheur de fufu : motivations, expérience, habitat, recherche, situation familiale, salaire, surface au sol et dispositifs de sécurité.

- Commencer une collection de bouchons et piquer les vieux jouets des enfants

- Relire pour la 100ème fois "Choisir, élever et éduquer son furet en 90,2 leçons" pour voir si on le connait toujours par coeur

- Tricoter des couvertures et coudre des paniers en patchwork, le tout à la main bien sûr

- Vider les placards et renommer le sac de vieilles fringues prévues pour le Secours Populaire en "sac de linges pour fufu"

- Couper toutes les jambes de ses vieux jean's pour en faire un tunnel de 300 m de long et se dire qu'on aura de superbes shorts pour l'été prochain.

- Faire un tableau comparatif des produits et matériels des 20 animaleries de votre ville : tarifs, poids, couleurs, composants, quantité, texture, solidité, sécurité

- Faire pareil avec les vendeurs (heu... la qualité du service hein ! bande de pervers va !)

- Faire pareil avec les vétos (oui oui ! j'me comprends !)

- Faire une liste de noms les plus tordus les uns que les autres

- Faire des économies et tout dépenser en jouets idiots à la boutique du coin (ou l'inverse : acheter des jouets idiots et se serrer la ceinture pour combler le découvert à la banque)

- Baver une après-midi entière devant ces pov' boules de poils en vitrine au magasin

- Acheter une boîte de croquettes et les compter avant de les trier par taille (longueur, largeur, épaisseur), poids, forme et couleur

- Ne surtout pas dormir : les rêves de fufus qui viendraient inéluctablement vous hanter ne feraient qu'attiser votre manque

- Calculer la distance de votre pallier à la porte du véto le plus proche et le temps nécessaire à pieds, en vélo, en trottinette, en voiture, en bus, en patins à roulettes

- Ecrire des textes idiots sur les forums et se dire que décidement ça ne va pas mieux dans sa p'tite tête

Up !

 

 

Trouver fufu (parcours du pout-poutant - chap. n° 4 074)

 

On se dit au départ que s'adresser à un particulier c'est le top. On peut lui poser plein de questions, papoter avec lui voire parfois se lier plus ou moins d'amitié, aller le visiter, s'échanger des photos, des nouvelles, des infos... Et ben non !

La quête du fufu est un parcours semé de moult bûches et embuches. On découvre un monde fait de gens étranges, du fétichiste du furet au j'en-foutiste le plus total.

On a beau ne pas être exigeant quant au sexe, à la couleur, voire à l'ascendance parfois, on trouve vraiment un peu de tout et beaucoup de n'importe quoi.

On a beau aussi aimer les animaux, on n'est pas encore prêt à se transformer en gaga qui habille et shampouine son furet comme une poupée ni à se faire passer pour rien que pour en avoir un. Zut, un animal est un animal et doit le rester et ça n'empêche pas de l'adorer et bien s'en occuper.

Le particulier de base va limite vous demander votre n° de sécurité sociale tellement il a peur que ses "bébés"(sic) attérissent n'importe où. On le comprend. C'est normal. C'est même plutôt rassurant pour l'adoptant.
Mais passé un certain cap ça devient franchement inquiétant, c'est tout juste s'il ne faut pas faire un dossier de 120 pages, avec photos, empreintes digitales et ADN à l'appui, pour être apte non pas à avoir l'insigne honneur d'obtenir un fureton mais à avoir simplement le droit de poser une "pré" réservation. Le temps que les négociations commencent à voir le bout de l'interminable tunnel, on vous annonce que vous êtes parfait pour avoir un furet mais que hélas ils sont tous morts ou réservés (la liste d'attente avait du commencer l'année dernière, pas possib' autrement).

D'autres fois, c'est vite réglé, on tombe sur des gens près à vous vendre une portée entière sans même savoir d'où vous sortez (c'est souvent très louche, la suite des contacts vous le confirme vite), d'autres qui ne répondent pas, d'autres qui vous envoient mille photos de petites crevettes d'à peine 1 jour alors que vous n'avez rien demandé. Dieu merci je n'ai pas encore eu droit à la video de la mise bas !

D'autres fois encore vous avez droit au "suivi grossesse". Ah ça ça fait sérieux ! Mais purée ça fait peeeeeeeeuuuuuuur !!! De la température de la furette au nombre de croquettes avalées heure par heure en passant par l'état de ses crottes, tout y passe. C'est du furet de luxe qui se fait échographier 3 fois par semaine, peser tous les jours et compter les poils à la minute. Il vous en coûtera 300 euros pour ce service 4 étoiles et un fureton même pas vermifugé bien sûr.

Je passe sur les questions de tarifs, les conseils farfelus, les exigences folles. La saison des repros est à peine commencée qu'il y a de quoi rendre fou à lier le plus acharné des demandeurs. Pas étonnant qu'on voit des annonces dès Noël hurlant des "Urgent !" - "Vite !" - "Au secours !" - "Je veux un fureeeeeeet !"

Oh la oh la ! STOP ! Moi aussi j'ai le droit de poser mes conditions et de devenir un brin ch-ante : Je veux un furet NORMAL qui sort d'une famille NORMALE. Apparement c'est trop demander, même les chasseurs me paraissent plus fiables que tout ce petit monde de fous furieux.

Je ne suis plus surprise que l'animalerie du coin arrive à vendre des dizaines de furetons par semaine à des prix exorbitants et bien sûr déglandés et stérilisés dans la foulée. Ca ne m'étonne plus non plus qu'il y ait autant d'animaux malades, présentant des troubles du comportement ou abandonnés.

Up !

 

 

 

Monologue d'une convoyeuse de fufus en rut

 

Aller les loulous ! En voiture ! C'est parti pour trois quart d'heure de route !

 

 

 

 

- Bah ça va cette odeur, c'est tout à fait supportable ! Hein mon loulou tu pues pas ? Meuh non tu pues pas mon bonhomme ! Que des mauvaises langues ceux qui disent ça !

 

 

 

 

- C'est curieux tout de même ce qu'il sent… une espèce de mélange de pipi tourné et de caramel mou pas frais…

 

 

 

 

- ouéch… bizarre…

 

 

 

 

- Ah oui quand même ! Ca sent un peu fort un fufu en rut !

 

 

 

 

- ouaip ! Un brin écoeurant sur les bords tout de même…

 

 

 

 

- Limite supportable là… Bon, j'ouvre la fenêtre.

 

 

 

 

- Rha naaaan ! il neige ! Aller hop, on referme la vitre !

 

 

 

 

- Oh purée vivement qu'on soit arrivés j'en peux plus là ! Milo mon pépère, je t'aime déjà beaucoup très fort mais excuses-moi de te le dire : C'est infernal comme tu PUES !

Up !

 

 

Parcours de l'épuisant (tome 2 024)

 

Ca commence par une nouvelle façon de marcher, genre "y'a 30 cm de neige" sauf qu'il n'y en a pas, de neige, d'autant plus que ça se passe dans votre salon. Cette démarche n'est pas très élégante, mais pour les petits coussinets, là, aux genoux, mesdames je vous assure, c'est excellent ! Vous pouvez aussi adopter la démarche dite du ski de fond, c'est-à-dire en traînant les pieds par terre, mais dans ce cas vous risquez d'envoyer valdinguer vos furets aux 4 coins de la maison à chaque pas en avant. C'est très drôle mais pas très efficace.

Après quoi vous entraînez vos muscles oculo-moteurs : un œil à droite qui surveille fufu premier, un œil à gauche qui vise fufu second. Car évidemment, les deux ne sont jamais ensembles au même endroit et comme un fait exprès choisissent des coins diamétralement opposés pour faire des bêtises.

Tandis que vous slalomez entre les meubles et jouets éparpillés pour attraper au vol un furet qui se prend soudain pour Batman, vous évitez de justesse la queue de l'autre qui comme par hasard vient se caler juste sous votre semelle alors que de l'autre pied vous faites déjà l'otarie roulant sur la baballe à grelot. La dite baballe vous amène tout droit sur la chaise où était perché en équilibre le fautif il y a encore 2 secondes de ça ; vous vous vautrez lamentablement sur le parquet où n° 2 attaque immédiatement vos oreilles pendant que n° 1 vous pout-pout sur le ventre en sautillant allègrement.
A noter que les furets sont des animaux très organisés et soucieux de votre exercice physique : JA-MAIS ils ne s'arrêtent, si vous vous posez 2 minutes pour vous occuper d'un, vous pouvez être assuré que l'autre est en train de faire les pires bêtises, et vice versa.

Là s'en est déjà trop. Vous dites STOOOOOOP ! (non, vous hurlez plutôt) et vous organisez votre temps mort en tâches ménagères, soit : remplissage de gamelles et nettoyages de litière, histoire de vous calmer les nerfs.

Evidement, vous êtes à peine baissé que vous vous retrouvez avec une écharpe en fourrure du plus bel effet. Ca tient un peu chaud pendant que vous vous activez à la tâche mais bon…


Baya !!! Non mais c'est quoi ce bazard ????!!!

La vision d'une litière propre et des gamelles bien remplies vous remet d'à peu près bonne humeur "Voilà mes loulous ! c'est pas tout beau tout propre ça ? Vous z'allez pas être bien comme ça ? hum ?"
Mais… mais… mais… Vous n'avez pas encore soupiré d'aise que votre jolie cage toute propre est déjà saupoudrée de litière et tartinée de Dogador fraîchement décongelé.

Après quelques heures de jeux à n'en plus finir (où vous vous entraînerez à courir, marcher à quatre pattes, endurcir vos poings sur les dents mordeuses, vous accroupir et vous relever 50 fois de suite, décrocher l'écharpe que vous avez au cou (fufu 1) et le pin's sur votre pull (fufu 2, avé les dents bien sûr)), vous estimez qu'il est l'heure d'aller au dodo. Enfin, dodo pour les fufus parce que là il est 23h et vous n'avez toujours pas dîné ! L'opération consiste à attraper les 2 bêtes quasiment en même temps, parce que évidemment, avec cette bon sang de cage qui est si mal fichue qu'il vous faut 3 heures pour l'ouvrir et autant pour la refermer, sans compter les 20 cadenas accrochés deci-delà depuis que vous avez découvert que vous avez Oudini en personne à la maison (réincarné dans boule-de-poil n° 1)… bref, à minuit vous risquez d'y être encore !

Le gros truc qui pue, ça va, vous l'attrapez assez facilement. D'abord vous le repérez vite, ne serait-ce qu'à l'odeur, ensuite comme vous avez vite compris qu'il vous grimpe dessus non pas par affection, mais parce que selon lui vous avez une tête d'escalier, il vous suffit de vous poster près des étagères qu'il vise depuis son arrivée et il vous grimpe dans les bras aussitôt. Voilà une bonne chose de faite ! Reste le second, alias l'anguille, alias la niakeuse, alias attrap'moi-situpeu.
Terrain des opérations : à gauche une commode, à droite une armoire, entre les 2 une table et un champ de chaises autour.
Objectif : attraper une furette qui passe du dessous de la commode à celui de l'armoire en utilisant le couvert des chaises évidemment. Comme en plus elle vous nargue en amenant tour à tour ses jouets de l'un à l'autre des meubles (un coup la baballe, un coup la peluche), ça vous énerve assez rapidement. " Viens ici sale bête ! Nan, j'ai pas envie de jouer là ! "
Vous aurez beau tout tenter, l'amadouer ou vous fâcher, rien n'y fera. C'est donc à 4 pattes que vous irez sortir le monstre de sa tanière, après un habile plaquage au sol digne du plus averti des rugbymen.

Une fois les 2 monstres en cage, il s'agit de refermer les ouvertures AVANT qu'un des deux ne réussisse à se faire la belle. Là vous entraînez votre célérité et votre doigté à manier les fermetures sans vous faire mordre les doigts.

Après quoi vous pouvez enfin vous faire votre plateau télé, si toutefois le boucan infernal que font vos fufus juste derrière vous ne vous dérange pas pour regarder votre émission préférée. De toute façon je vous rassure, vous vous serez assoupi avant même d'avoir eu le temps d'avaler une chips tellement vous serez fatigué.
Tout ça pour vous réveiller en sursaut 1/2h plus tard dans un silence absolument parfait. OUF ! Ils se sont endormis ! Vous jetez un œil sur ce qui est soudain à vos yeux "2 adorables petits anges" et là… Damned ! La cage est vide ! Cochonneries de furets, où est-ce qu'ils sont encore passés ???!!! Dieu merci, la couverture qui bouge étalée sur la litière (erk !) vous indique un fufu en train de dormir dessous et le hamac à moitié déchiré sur le côté vous montre que la petite vampirella a choisi de dormir non pas dessus mais dedans. Ah mais quelles sales bêtes !

Aller, dormez bien mes loulous, à demain… Maman va faire un groooooos dodo aussi !

Up !

 

 

 

Le Furet,
un animal de dessin animé
?

 

C’est à se demander comment Mr. Disney ne s’est pas inspiré de ces petites bêtes pour ses dessins animés. Pour sûr, s’il avait connu des furets, Mickey aurait eu la queue plus touffue et les oreilles moins longues.

Un fufu à la maison, c’est un hybride de ‘ros Minet et Bugs Bunny, un «Toon» à poils, le fils de Tex Avery et Woody wood pecker en famille avec speedy gonzales.

Imaginez-vous un instant en train de prendre l’apéritif au salon avec des amis. Vous vous penchez pour attraper votre verre sur la table basse et voyez soudain deux pattes et une tête dépassant de la dite table, face à vous. Vous vous apprêtez à râler après cet animal décidément bien curieux mais au lieu de cela vous voyez la petite tête qui vous regarde d’un air parfaitement idiot et qui descend, descend, descend encore, vous ne voyez bientôt plus que les yeux, les oreilles, 3 poils… et enfin les papattes toujours agrippées sur le dessus de la table qui glissent lentement mais inexorablement jusqu’à la chute finale. Le furet est ainsi fait que rien ne l’arrête et bien souvent il présume de ses forces ou se retrouve dans des positions tout à fait ridicules mais ça ne le dérange pas pour autant.

Dans l’éventail de ses capacités nous avons le saut. Mais pas n’importe lequel (à vrai dire un furet ça saute tout le temps). Non non, je parle du petit saut à 4 pattes tendues, comme s’il avait des ressorts bien coordonnés à la place des coussinets. Pour peu qu’il ait envie de jouer, en compagnie d’un congénère ou de vous-même, votre furet exécutera autour de vous (ou de son compagnon) plusieurs séries de ces sautillements étranges et pénétrants dignes d’un Rantanplan suivant son Lucky Luke et dont les papattes ne touchent plus terre à chaque bond en avant.

La position dite du crampon est sans doute l’une des plus troublantes. Prenez l’un de ces grands coussins carrés, de ceux qui font la plupart du temps l’assise ou le dossier des canapés. Posez-le sur la tranche, c’est à dire à la verticale, et patientez. Votre furet qu’un rien amuse viendra se scotcher dessus toutes pattes écartées. Je ne sais pas si vous connaissez ce jeu de plein air qui consiste à enfiler une combinaison pleine de velcro et sauter sur un mur gonflable tout aussi empli de velcros. Le participant se retrouve agrippé à la paroi dans des positions des plus farfelues, la plus commune étant face dans le mur, bras et jambes écartés. Et bien le furet face à son coussin c’est pareil ! On croirait un écureuil volant qui vient d’atterrir sur un tronc d’arbre, sauf que c’est un furet et qu’il n’est par conséquent pas équipé pour cet exercice. Vous contemplez votre animal qui reste un moment dans cette posture, à une vingtaine de cm du sol, avec l’air de se demander s’il doit monter ou descendre et comment on peut bien faire pour se sortir de là. Le temps qu’il trouve la solution, le coussin se mettra à pencher dangereusement sous le poids de l’animal, jusqu’à choir complètement, ensevelissant ainsi votre furet qui n’aura pas bougé d’un poil, raide. On appelle ça fusionner avec l’objet de son désir…

Vous avez également ce que l’on appelle «la moulinette impériale», qui nécessite plus de mouvement et de vivacité. Pour cet exercice périlleux il vous faut une barre fixe (barreau de chaise, accoudoir de fauteuil évidé en son milieu, rambarde…) et bien sûr un furet. Observez la bête en pleine action. Elle prendra appui sans trop de difficulté sur le barreau à l’aide de ses pattes avant. Une fois la prise assurée il s’agit d’élever la tête à hauteur des pattes à la façon d’un pompier faisant ses tractions quotidiennes. Jusque là tout va bien, c’est comme le coup de la table basse pendant l’apéro. Mais c’est sans compter le but initial de cette tête de mule en puissance : grimper, encore grimper, plus haut, toujours plus haut.

L’objectif est donc d’amener l’arrière train sur la barre afin de pouvoir s’y appuyer pour gravir l’échelon suivant de la même façon. Les pattes arrières décollent donc du sol mais mais mais, oh terrible loi de la gravité, ne s’élèvent pas plus haut que 5 cm, juste de quoi mettre votre furet dans une position particulièrement inconfortable tant le poids de son corps semble concentré dans son popotin qui se dandine désespérément dans le vide. Vous retrouvez donc votre animal en appui sur la barre par les pattes avant et les deux pattes arrière moulinant à tout va dans les airs comme si ça allait aider pour monter enfin. Non fufu, je t’assure, tes petites pattes n’ont rien d’un hélicoptère !

A propos d’hélicoptère justement, avez-vous remarqué à quel point le bruit du furet se grattant dans sa cage est similaire ? Les scènes que vous offrent les fufus ne se limitent pas au visuel, vous avez aussi parfois le son. Aussi rassurez-vous, non il n’y a pas d’héliport dans votre salon, il n’y a pas non plus de tuberculeux chez vous : c’est votre furet qui feule ; pas de taupes ni de termites ni de travaux chez les voisins : c’est fufu qui gratte depuis 3 heures à la porte en espérant sans doute pouvoir l’ouvrir ; pas de horde de chevaux sauvages galopant dans le couloir ni de meute de loups parcourant la steppe de votre parquet : c’est fufu et ses potes qui ramène sa fraise en vous voyant au loin sortir le steak de Dogador.

Je passe sur les positions hallucinantes du dodo, il y en aurait tellement à dire que cela nécessiterait sans aucun doute un chapitre entier.

Up !

 

 

 

Grosse fatigue

 

Sur le canapé...

gratte gratte gratte

Je m'approche...

Feule - gratte gratte gratte

Baya ! Non !

Feule - gratte gratte gratte

Baya ! NON !!!

Feule - gratte gratte gratte - Feule

Peau du cou - NON !

Remonte sur le canapé - Feule - gratte gratte gratte

Peau du cou - secouer un peu - NON !

Remonte sur le canapé - Feule - gratte gratte gratte - Feule

Peau du cou - NON de NON de NON ! - File ! Aller Oust ! Sale bête ! - File j'ai dit !

File

...

Remonte sur le canapé - gratte gratte gratte

Peau du cou - NON - Placage au sol jusqu'à immobilisation totale

File

...

Remonte sur le canapé - Feule - Gratte gratte gratte - Feule

(respire, respire... zen...) Choper la bête - Se faire mordre - La virer dans la cage

...

Sortie de cage

Monte sur le canapé - Feule - gratte gratte gratte

(devient très colère...) NON ! File ! Tape sur le popotin pour accélérer le mouvement

File

...

Remonte sur le canapé - gratte gratte gratte

Alors toi ma fille ! Ca va mal finir !

Gros yeux très colère en traversant le salon à grands pas

Ne demande pas son reste - Feule et File et re-feule

AAAAAAAAH ! EN-FIN !

 

1/4h plus tard...

 

Monte sur le canapé - Gratte Gratte Gratte...

Une massue ! Un bazooka ! Une mitraillette ! Pourquoi j'ai pas ça à la maison ?!!!!!!

 Up !

 

Les joies du ménage

 

- se poster au milieu de la maison, poings sur les hanches. Prendre un air décidé

- Ne pas se laisser déconcentrer par les deux trucs poilus qui sautillent à vos jambes

- se gratter la tête 2 minutes et décider par où commencer

- Dégrossir le terrain dans la salle :

* ramasser les jouets divers et variés en enjambant les 5 km de tuyaux qui ont remplacé le circuit de petites voitures de votre fils (il a plus la place pour l'installer de toute façon)
* démonter les tuyaux, les entasser tant bien que mal dans le placard - Fermer le placard sans coincer la queue du fufu qui vient d'y entrer - rouvrir le placard - sortir le fufu de la main gauche pendant qu'on tient la pile de tuyaux de la main droite - refermer avec le bout du nez tout en remuant la jambe pour empêcher l'autre fufu de rentrer.
* A 4 pattes, parcourir toute la pièce pour chercher les réserves éventuelles de nourriture sous les meubles. Découvrir une crotte (en forme de M comme... Milo) entre le pied de la commode et le mur (1cm d'espace...) - Ne pas faire attention au furet qui pout-poute sur votre dos pendant ce temps - Gratter le bout de Dogador séché tout là bas au fond (ça pue, c'est normal)

- Passer l'aspirateur du sol au plafond, éplucher le canapé des ultimes poils, compter les trous sous les coussins du dit canapé, nettoyer le cuir usé, passer un coup de cire sur les traces de griffes, c'est à dire partout

- épousseter le lustre, les meubles, et se prendre une volée de poils dans la figure

- se faire mordre par le furet planqué sous l'armoire (à cause qu'il a eu peur de l'aspirateur) en voulant y récupérer les chaussons du fiston - se prendre un bon coup de déglandage dans les narines au passage

- Passer le balais dans la salle à manger - Décrocher le furet qui s'en prend à la brosse - Reprendre le balayage. Ne pas oublier le dessous des chaises dépaillées.

- Sortir la furette qui se trouve dans la pelle et passer la balayette pour ramasser le tas de poussière, enfin ce qu'il en reste après que la dite furette se soit roulée dedans.

- Courrir après les furets pendant 2 heures et les enfermer dans leur cage

- Ouvrir grand les fenêtres (rapport au déglandage) et en profiter pour laver les vitres pleines de traces de pattes et de truffes

- A 4 pattes, brosser, serpilliérer, laver, rincer le lino abondamment arrosé de pipis divers et variés

- laver la glace de la vieille armoire pleine d'empreintes, les bas de porte pleins de traces de griffures

- repriser les dodos dépouillés, les chaussettes déchirées, les pulls accrochés

- cirer les chaussures grattées et mordues, changer les lacets machouillés

- cirer les pieds de meubles usés par les crocs et les griffes

- Trier-laver-sécher-repasser le linge blanc couvert de poils noirs et le linge noir couvert de poils blancs

- Sortir les furets de leur cage et les enfermer dans le couloir

- Laver les gamelles, les biberons, les bacs à litière, les cages, dodos, doudous - sécher le tout - remettre en place

- Mettre de la paille propre après avoir sorti les 2 fufus du sac de litière puis du sac de paille, vu qu'ils ont réussi à ouvrir la porte du couloir.

- Repasser le balais, avec les 2 fufus accrochés à la brosse cette fois ci

- Courrir de nouveau après les furets et les enfermer de nouveau dans leur cage PROPRE

- Laver le couloir

- Sortir les furets et... recommencer !

 

 Up !